Dans l’article intitulé “Les lendemains du numérique responsable”, les auteurs discutent des défis et des limites des approches actuelles pour atteindre un secteur numérique durable. Ils soulignent que, bien que la comptabilité environnementale soit utile pour réduire les impacts environnementaux, elle n’est pas suffisante en soi pour engendrer une transition écologique1. Les auteurs critiquent la croyance selon laquelle mesurer les impacts est synonyme d’action positive, et ils mettent en garde contre les effets contre-productifs de cette approche qui peut retarder les actions concrètes de réduction des impacts.
Ils abordent également le concept d’efficacité, souvent associé à l’innovation, mais qui peut conduire à une augmentation des usages et des impacts absolus, un phénomène connu sous le nom d’effet rebond. Les auteurs appellent à une approche plus systémique qui dépasse la simple efficacité.
L’éco-conception est présentée comme une démarche plus large qui intègre les critères environnementaux dès la conception des produits et services. Cependant, les auteurs constatent que certaines pratiques d’éco-conception se sont éloignées de leurs objectifs initiaux et se sont rapprochées de l’efficacité, sans remettre en question la nécessité des services et produits étudiés.
Enfin, l’article examine le rôle du numérique dans la transition écologique, en soulignant que, malgré son potentiel de réduction des impacts dans d’autres secteurs, il est insuffisant par rapport aux charges directes et indirectes qu’il induit2. Les auteurs préconisent une vision critique du numérique et une réflexion démocratique sur son utilisation.
Pour conclure, les auteurs plaident pour une démarche de sobriété numérique, qui va au-delà de l’efficacité et qui nécessite une compréhension profonde des enjeux politiques, sociaux et économiques.
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