Dans l’ombre des infrastructures numériques, les dark data, ces données inexploitées, représentent un défi environnemental croissant. Constituant 55% des données d’entreprise, elles sont responsables d’une part significative de la pollution numérique. La prise de conscience des entreprises s’accélère face à l’obligation d’intégrer les critères ESG et la future directive CSRD, poussant à une gestion plus durable des données.
Ces données oubliées, souvent issues d’emails non supprimés ou de systèmes désuets, contribuent à hauteur de 6,4 millions de tonnes de CO2 en 2020. Leur gestion inefficace coûte également 2 milliards d’euros annuels aux entreprises à l’échelle mondiale. Pour y remédier, les techniques de mappage et de découverte sont employées pour identifier et hiérarchiser les données, permettant ainsi de conserver uniquement les informations pertinentes.
La réglementation, telle que le RGPD, aide indirectement les entreprises à éliminer les informations obsolètes et à alléger la charge de leurs data centers. Cependant, la technologie seule ne suffit pas. Un changement culturel est impératif, impliquant direction, employés et partenaires, pour réduire l’impact écologique et atteindre les objectifs de sobriété numérique. Des initiatives telles que la communication interne, la formation et les partenariats stratégiques sont essentielles pour sensibiliser et mobiliser les équipes dans cette lutte contre le gaspillage des données et la pollution numérique.
Les dark data